2025-09-22
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Le flex office ne se résume pas à supprimer les bureaux attribués. C’est une nouvelle organisation du travail, qui doit être pilotée par la donnée pour réussir. En combinant expérience collaborateur, réduction des coûts immobiliers et énergétiques et transition vers le travail hybride, ce modèle s’impose aujourd’hui comme un levier stratégique.
En France, 47 % des entreprises pratiquent le télétravail et plus de 55 % des salariés travaillent à distance au moins une fois par semaine. Déjà en 2020, 60 % des organisations avaient engagé une politique de flexibilité. Face à ce changement durable, les décisions d’aménagement doivent être fondées sur des indicateurs fiables, et non sur de simples impressions.
L’immobilier est le deuxième poste de dépense après les salaires. À cela s’ajoute la nécessité de maîtriser les charges énergétiques sans sacrifier le confort des collaborateurs. Dans le même temps, la concurrence pour attirer et fidéliser les talents s’intensifie, tandis que les obligations réglementaires (décret Tertiaire, décret BACS) incitent à la sobriété énergétique.
Dans ce contexte, se baser uniquement sur des réservations théoriques entraîne souvent une sous-utilisation des espaces ou, à l’inverse, un manque de salles disponibles. Sans mesures objectives, les décisions prises sont coûteuses et difficiles à corriger.
Un flex office réussi repose sur :
un mix d’espaces adaptés aux usages réels ;
des services alignés avec les flux de fréquentation ;
un pilotage en continu grâce aux données.
L’objectif est double : maximiser l’utilisation des mètres carrés et offrir des parcours fluides aux collaborateurs. Pour y parvenir, il faut analyser l’occupation réelle des postes de travail, le taux de remplissage des salles de réunion, les pics d’affluence dans les halls, restaurants ou zones de convivialité, mais aussi suivre les paramètres de confort (température, CO₂).
La réservation d’un poste ne suffit pas à mesurer son utilisation réelle. Désormais, des capteurs discrets placés sous les bureaux ou sur les encadrements de portes permettent de :
suivre la présence réelle, par plage horaire ;
mesurer le taux d’occupation des salles (y compris lorsqu’elles sont réservées mais vides) ;
analyser la fréquentation globale d’un site (halls, ascenseurs, cafétérias).
Ces capteurs fonctionnent sur des réseaux sobres en énergie, sont conformes au RGPD, et remontent leurs données dans un logiciel web de pilotage. Les responsables disposent alors de tableaux de bord en temps réel avec des indicateurs clés : occupation par zone, rendement des espaces, affluence par jour et par horaire, utilisation des espaces collaboratifs, ou encore mesure du confort.
Les données permettent d’identifier les réservations fantômes dans les salles de réunion, d’optimiser leur taille et d’instaurer des règles comme la libération automatique après un délai d’absence
.
Au restaurant d’entreprise, le suivi des flux aide à anticiper les pics, ajuster les approvisionnements et limiter les files d’attente.
Côté propreté, le passage au nettoyage à l’usage réduit les coûts tout en améliorant la perception d’hygiène. Les équipes interviennent uniquement sur les zones réellement utilisées.
Enfin, la sobriété énergétique devient tangible : il est possible de fermer temporairement certaines zones, de piloter la ventilation selon le taux de CO₂, et d’adapter chauffage ou climatisation à la fréquentation réelle.
La réussite d’un projet de flex office ne dépend pas uniquement des technologies. Il faut définir des objectifs clairs, choisir des indicateurs actionnables, et mettre en place une boucle d’amélioration continue.
La communication interne est essentielle : expliquer l’anonymisation des données, montrer les bénéfices concrets (moins d’attente, salles disponibles au bon moment) et afficher en temps réel la disponibilité des espaces via des plans dynamiques.
Pour les managers, un back-office simple permet de piloter les quotas d’espaces et de gérer la communication en cas d’événements ou de travaux.
Un projet de flex office data-driven commence souvent par un périmètre pilote. Cela permet de tester la collecte des données, de valider les premiers ajustements et d’afficher rapidement des résultats visibles.
Ensuite, l’extension aux autres étages ou sites s’accompagne d’un alignement énergétique et d’une révision régulière des aménagements. Cette approche progressive évite les grands projets figés et installe une culture de la donnée utile.
Le flex office prend tout son sens lorsqu’il repose sur des mesures d’occupation fiables. Grâce aux capteurs connectés et au pilotage en temps réel, il devient possible d’adapter les espaces aux usages réels, d’optimiser les coûts immobiliers et énergétiques, et d’améliorer à la fois le confort des collaborateurs et l’efficacité opérationnelle.
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