Le monde de la maintenance des bâtiments et des services aux occupants s’est profondément transformé au cours des dernières décennies. À mesure que les besoins des entreprises ont évolué, les modèles d’organisation se sont adaptés, donnant naissance à trois approches complémentaires mais bien distinctes :
Définir clairement ces termes permet d’y voir plus clair, notamment lorsqu’il s’agit d’externaliser certaines fonctions ou de répondre à un appel d’offres.
Le multitechnique puise ses racines dans les métiers de base du bâtiment : chauffage, climatisation, électricité, plomberie, ventilation, GTB… Autant d’interventions nécessaires au bon fonctionnement des installations. Rapidement, ces interventions se sont structurées en une offre globale, capable de couvrir l’ensemble des besoins techniques d’un site.
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Ce regroupement a répondu à une double pression :
Le multitechnique s’est donc imposé comme une réponse pragmatique à la gestion quotidienne de la maintenance des équipements.
Une fois les prestations techniques maîtrisées, certains acteurs ont proposé un élargissement du périmètre. L’entreprise pouvait confier, en plus de la maintenance, des fonctions directement liées à la vie du site : accueil, propreté, gestion du courrier, espaces verts, reprographie, gestion des salles de réunion, voire restauration d’entreprise.
C’est ainsi qu’est né le multiservice. Une réponse opérationnelle aux besoins du quotidien des occupants, pilotée par une logique de service. Cette extension est aussi le reflet d’une réalité économique : les entreprises cherchent à optimiser leurs charges, tout en assurant un bon niveau de confort et de services à leurs collaborateurs.
Lorsque multitechnique et multiservice sont pilotés de manière unifiée, on entre dans le domaine du facilities management. Le FM regroupe, sous une même responsabilité, l’ensemble des fonctions supports non stratégiques, avec une logique de gestion plutôt que de simple exécution.
Le facilities management peut être interne (géré par une direction FM intégrée) ou externalisé, souvent sous forme de contrat unique (ou "Total FM") couvrant tout ou partie des sites d’un groupe. Le prestataire devient alors un véritable partenaire opérationnel, avec des objectifs mesurables, un reporting structuré, et une capacité à piloter à la fois la qualité, les coûts et les évolutions.
La confusion entre ces modèles peut entraîner des malentendus dans la rédaction des appels d’offres ou dans le suivi des prestations. Pourtant, leur séparation est aujourd’hui bien ancrée :
Dans les consultations récentes, il n’est pas rare que le multitechnique et le multiservice fassent l’objet de marchés distincts. Cette séparation permet de faire appel à des prestataires spécialisés, mieux alignés avec les enjeux de chaque périmètre.
Mais ce choix suppose un pilotage interne fort, avec une fonction de maîtrise d’ouvrage claire. Le prestataire agit sur délégation, mais l’entreprise reste responsable du cadre stratégique, des arbitrages, et du suivi des résultats.
Les enjeux sont multiples :
Le développement du FM s’inscrit aussi dans une réflexion plus large sur la gestion des actifs immobiliers (property & asset management), la durabilité des bâtiments, et l’amélioration continue des environnements de travail.
Le développement du FM s’inscrit aussi dans une réflexion plus large sur la gestion des actifs immobiliers (property & asset management), la durabilité des bâtiments, et l’amélioration continue des environnements de travail.
Multitechnique, multiservice et facilities management ne sont pas des synonymes. Chacun de ces modèles répond à une logique propre, à des besoins spécifiques, et s’inscrit dans une stratégie plus large de pilotage des fonctions supports.
Pour les entreprises, faire le bon choix dépend avant tout de leur maturité organisationnelle, de leur culture interne, et de leur volonté de structurer ou non cette gestion autour d’un contrat global.
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